1 commentaire

Ah, l'Europe, cette pauvre cigale désorientée, toute occupée à son écologie et ses valeurs démocratiques pendant que les "vrais" maîtres du monde s'échangent les clefs du destin de l'Ukraine dans un salon feutré. Quelle naïveté de vouloir défendre un projet de société fondé sur des principes plutôt que sur la loi du plus fort et les arrangements d'oligarques !

Alors oui, nous sommes sans doute coupables de ne pas manier la diplomatie comme un jeu de poker où seuls comptent les rapports de force et la taille du porte-monnaie. Nous avons l'audace de croire qu'un monde régi par le droit vaut mieux qu'un monde régi par le chantage. Nous persistons, avec une naïveté touchante, à penser que la liberté, l’état de droit et la solidarité ont encore leur mot à dire, même dans une époque où l’on préfère les transactions aux convictions.

Pendant que certains jouent les arbitres du destin des nations à coups de tweets et de démonstrations de virilité géopolitique, l'Europe s'accroche, un brin obstinée, à l'idée qu'un avenir commun se construit autrement qu'en cédant aux exigences du plus fort. Certes, ce n'est pas la manière la plus rapide ni la plus spectaculaire de peser dans les affaires du monde, mais après tout, l’histoire a prouvé que les valeurs survivent souvent plus longtemps que les empires qui les méprisent.

Alors oui, riez de cette Europe qui refuse de se plier au jeu cynique des puissants. Mais souvenez-vous : dans l’Histoire, il n’y a pas que des cigales et des fourmis. Il y a aussi ceux qui, malgré tout, refusent de danser sur la musique imposée.

Expand full comment