L'Université de Liège a annoncé sur son site web (consulté ce 7 octobre 2024) qu'un nouveau cours transversal obligatoire sur les questions de durabilité et de transition sera repris au programme de l’ensemble des étudiants et étudiantes « inscrit·es » en bachelier pour l'année académique 2024-2025.
« Les défis actuels exigent une modification en profondeur de nos modes de vie. Pour répondre aux enjeux de la nécessaire transition sociale et environnementale, l’Université de Liège fait évoluer ses enseignements et programmes de formations, en s’appuyant sur une recherche scientifique de pointe qui aborde selon des modalités variées les différentes dimensions de la durabilité. »
La « Conseillère de la Rectrice à la Transition sociale et environnementale » précise qu'une première partie du cours « abordera principalement les constats, les causes et introduira aux solutions, le tout dans une perspective systémique », lesquelles solutions seront apparemment inspirées par le Green Office de l’ULiège, l’ONG universitaire Eclosio ainsi que le WWF qui en est aussi partenaire. (Les italiques ont été ajoutés par l'auteur de ce post.)
Lors de son discours d'inauguration de la Cité internationale de la langue française, le 30 octobre 2023 à Villers-Cotterêts (Aisne), le président de la République française avait rappelé que, dans la langue française, le masculin fait le neutre. « On n'a pas besoin d'y ajouter des points au milieu des mots, ou des tirets ou des choses pour le rendre visible », avait-il ajouté pour toute clarté. Il invitait à « garder les fondements de la langue » et à « ne pas céder aux airs du temps ». Le même jour, le Sénat français examinait une proposition de loi destinée à « protéger la langue française des dérives de l'écriture dite inclusive ». Le message n'est pas arrivé dans la principauté de Liège. Ce serait anecdotique si l'enfumage idéologique s'arrêtait là.
Quant aux défis actuels, ce ne sont pas les tensions et enjeux géopolitiques (Ukraine, Russie, Chine, Moyen-Orient), la relance de la productivité et la compétitivité de l'Union européenne, les menaces dont y font l'objet l'état de droit et la démocratie, non, c'est la nécessaire transition sociale et environnementale qui exigerait une modification en profondeur de nos modes de vie. L'ingénierie sociale aura manifestement la primauté sur la protection de l'environnement, notons-le.
Passons sur le fait que la coordinatrice des contenus du cours a programmé une journée de rencontre inter-facultés dans le cadre de la « Quinzaine du Climat » qui aura lieu autour de la « COP28 » afin de définir la seconde partie du cours visant à « la mise en action des étudiants et étudiantes » sur la base de leur compréhension de la complexité du monde, en vue « de collaborer et d’agir de façon constructive et responsable en faveur du nécessaire changement. » COP28, celle de 2023 à Dubai, ou COP29, la prochaine à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, grand exportateur de pétrole et de gaz, comme les Émirats arabes unis, du reste ? Soit !
Revenons à la recherche scientifique de pointe sur laquelle l'ULiège se targue de s'appuyer. SudInfo a révélé que le nouveau cours indique qu'il y aurait aujourd'hui « consensus scientifique sur la dégradation des conditions d’habitabilité de la terre et sur la responsabilité de l’homme ». Mais pas de n'importe lequel ! « Ce serait l’action d’une espèce qui pourrait faire croire que l’origine du basculement est l’humanité alors qu’il s’agit de l’homme « occidental » blanc, chrétien, hétérosexuel. Évitons ainsi de masquer les profondes inégalités quant aux responsabilités intrinsèques face aux perturbations environnementales à l’échelle planétaire. »
« Qu’est-ce que la couleur de peau, la religion et l’orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? », se demande-t-on. Apparemment, la recherche de pointe en question puise à l'idéologie de Greta Thunberg. Dans une interview publiée par The Telegraph le 2 novembre 2022, notamment, elle avait mis en cause, sans toutefois étayer, « le capitalisme raciste et oppressif de l'Occident » et déclaré : « Nous devons tout changer parce que notre système actuel est en train de heurter l'avenir de l'humanité et de notre civilisation. » Après de tels constats des causes de la nécessaire transition, on devine les solutions systémiques qui seront préconisées par l'ULiège.
Mais quelle dérive ridicule! L'Université de Liège se rapproche de SciencePo....
A la façon d'Adolf, obligation de s'y soumettre. Ca va finir quand ce fascisme de lobbyistes? Ca pue le fric!