L'écologie dévore ses enfants
Bertrand Alliot, porte-parole d'Action Ecologie, ostracisé
Bertrand Alliot est environnementaliste de coeur et de longue date, porte-parole d'Action Ecologie, une association pour une écologie authentique, indépendante et non subventionnée, et auteur du livre Une histoire naturelle de l'homme. Il a été récemment démis de ses fonctions à l'université Gustave-Eiffel en raison de ce qu'il remet en question le catastrophisme d'inspiration écologiste.
En janvier, Médiapart, le journal français en ligne ancré à gauche, avait publié un article intitulé « Action Écologie, autopsie d'une offensive écolo issue de l'extrême droite ». Alliot s'était défendu en déclarant que cet article n'avait manifestement pour but que de le ranger lui et son association, de façon impropre, dans le camp politique de l'‘extrême droite’ et d'entacher sa réputation.
Ce n'est toutefois pas à la suite de cet article mais de ce qu'il qualifie de campagne de dénigrement qu'il a été démis de ses fonctions. « J’ai été banni, précise-t-il dans un entretien avec le média en ligne français The Epoch Times, à cause d’opinions exprimées en dehors du cadre professionnel, alors que j’avais été choisi pour mes qualités professionnelles après un processus de sélection compétitif. »
« En fait, ajoute-t-il, nous critiquons le catastrophisme qui caractérise aujourd’hui le mouvement de l'écologie et au nom duquel sont menées des politiques insensées. Pour cette simple raison, certains veulent nous ostraciser en nous lançant à la figure « climatosceptique », mot qu'il suffit de prononcer désormais pour clore tout débat. C’est un « label » puissant utilisé contre tous ceux qui s'opposent au dogme écologique. L'alarmisme est devenu un fonds de commerce et il devient dangereux de s’élever contre certains intérêts. » Il renvoie au livre de deux journalistes du Point, Géraldine Woessner et Erwan Seznec, Les illusionnistes, paru à la fin de l'année dernière.
La philosophe libérale française Chantal Delsol s'est ému de cette situation dans une tribune libre du Figaro : « Alors que nos religions traditionnelles sont en train de s'effacer du paysage, on dirait que la France s'affaire à recréer des religions avec un zèle confondant - à réinventer des dogmes et surtout des inquisitions, après avoir insulté avec raison cet aspect dégoûtant du christianisme. L'écologie, telle que promulguée dans ses vérités définitives par une autorité suprême, s'affaire à ostraciser socialement ceux qui s'avisent d'en discuter les dogmes. Et dénoncer le statut de religion apocalyptique que revêt désormais l'écologie, conduit à la prison sociale. »
« Il s'agit d'un cas particulier, convient-elle, mais tellement significatif d'un état d'esprit général qu'il prend figure de paradigme, et traduit avec force la doxa française, en l'occurrence dans le domaine de l'écologie. (...) Et les écologistes semblent ne pas se rendre compte que leur apocalyptisme décapite littéralement leur statut scientifique. L'ostracisme jeté sur tout contradicteur, est lui-même une réponse religieuse – l'écologie démontre par sa violence l'accusation même qu'on lui porte. »
A lire : Ces vaniteux nous enfumant et leurs drôles d'idées – L'Europe sous l'emprise de l'idéologie (disponible sur Amazon via le lien - livraison gratuite en Belgique et, sous condition, en France).
Torquemada, Savonarole, Robespierre même combat...
C'est bref, c'est clair et net. MERCI!