AWOL provient du langage militaire : « absent without official leave », but without intent to desert, précise le dictionnaire. Par extension, cela signifie « absent de l'endroit où l'on devrait être », porté manquant. Apparemment, l'absentéisme sévit dans la méga-usine Tesla à Berlin. En 2022, lorsqu'elle s'y est installée à grand renfort de subsides (cf. Reuters, 1er février 2021), elle avait été considérée comme une marque du dynamisme de la capitale allemande et un vote de confiance envers l'Allemagne du chancelier allemand Olaf Scholz. The Times They Are A-Changin', chantait Bob Dylan.
Aujourd'hui, le gouvernement de M. Scholz est en sursis (les élections fédérales allemandes pour le renouvellement des 598 sièges du Bundestag - le parlement de la République fédérale d'Allemagne - auront lieu le 28 septembre 2025), l'économie allemande est mise à mal et la méga-usine de Tesla serait paralysée à ce point par les absences de ses employés que les directeurs se rendent à l'improviste à leur domicile pour vérifier s'ils sont bien malades. Cela n’a pas eu l’heur de plaire aux syndicats et Elon Musk, le CEO et architecte de Tesla, a averti qu'il enquêterait personnellement sur la situation.
Le magazine britannique Monocle qui commente ces informations indique que les problèmes de Tesla seraient en quelque sorte spécifiques, les médias locaux ayant fait état d'un grand nombre d'accidents du travail dans l'usine. Toutefois, estime-t-il, la question renvoie à des débats plus larges sur l'emploi de nos jours. Il va sans dire que les travailleurs doivent se sentir en sécurité quand sont au travail, mais ils devraient aussi éprouver un sentiment de fierté et de collégialité dans ce qu'ils font.
Dans certains secteurs, signale-t-il, le fait que les candidats s'attendent à travailler à distance a conduit les employeurs à s'engager dans la surenchère pour attirer les meilleurs en leur offrant plein d'avantages et de facilités, sans quoi il leur faut se résigner à ce que les espaces de bureaux soient vides ou qu’il n’y en ait plus. Les postulants ne devraient, certes, pas uniquement se demander qui a la salle de sport la mieux équipée, mais aussi quel employeur est en mesure de leur procurer un travail gratifiant, un but et des valeurs. L'épanouissement est à ce prix : se sentir partie prenante d'une entreprise commune. Le lien que les employés ressentent avec l’enseigne et leurs supérieurs y contribue.
Tesla était considérée comme une entreprise modèle, prospère, disruptive, engagée dans un effort noble. Aujourd'hui, juge le magazine, son CEO est la risée de tous, tandis que les investisseurs la dédaignent en bourse (des milliards de dollars ont été effacés de la valeur de ses actions cette année). Peut-être, ironise-t-il, l'un des administrateurs de Tesla devrait-il aller chez M. Musk pour vérifier s'il va bien.
Ne faut-il pas chercher ailleurs les raisons de ce raffut ? Ne serait-ce pas le véhicule électrique qui n'est plus prisé (sans jeu de mots), l'industrie qui est AWOL, victime de l'Energiewende (transition énergétique) à marche forcée de l’Allemagne, la réputation de M. Musk souffrant de ce qu'il soutient le candidat Trump à l’élection présidentielle américaine et se f...t des diktats d’une certaine gauche en général et de l'Union européenne, qui lui est inféodée, en particulier ? Que l’on se souvienne ici de la lettre que Thierry Breton, l’ancien commissaire européen chargé entre autres du marché intérieur, de la politique industrielle et du numérique, envoya le 12 août 2024 à Elon Musk, en tant que propriétaire de X (ex-Twitter), sur le respect des normes de l’UE (en matière de modération des contenus de son réseau) et de la réponse de ce dernier (sur X) qui l’avait proprement envoyé se faire lanlaire.
La lettre de M. Breton à Elon Musk avait aussi valu au commissaire européen une sévère réplique de la commission judiciaire de la Chambre des représentants des Etats-Unis lui intimant de cesser ses interférences dans le processus démocratique américain et ses tentatives d’obstruction à la liberté d’expression qui est un droit garanti par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis.
Sur l’usine Tesla de Berlin, il faut remonter à ses origines.
Quand Tesla a annoncé qu’il allait construire une usine près de Berlin, les gauchistes écolos ont organisé des manifestations, parce que cette construction allait entraîner l’abattage de nombreux arbres (qui absorbent du CO2, etc. on connait la chanson).
Depuis lors, les gauchistes écolos font tout pour saboter la production et encourager le personnel à se porter malade est un des moyens les plus commodes.
Et maintenant, depuis que le patron de Tesla, Elon Musk, a annoncé qu’il soutenait Donald Trump, les écolos gauchistes sont plus actifs que jamais pour saboter le travail. Pour les écolos gauchistes et tous les médias qu’ils tiennent sous leur coupe, tous ceux qui soutiennent Donald Trump sont les ennemis de la société.